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Marché immobilier / Juin 2022

Marché immobilier / Juin 2022

Avec le baromètre de l’immobilier FNAIM-Clameur, la fédération publie de manière synthétique, un état du marché locatif et de la transaction dans 70 villes et dans l’ensemble des départements et régions (prix, ventes, évolution de l’offre et loyers…).

Analyse mensuelle juin 2022

Le nombre de transactions sur 12 mois glissants s'érode depuis septembre 2021, un peu en dessous de 1 200 000 ventes en France. Il est toutefois toujours en augmentation sur un an à fin mars 2022 (autour de +12%). Les prix poursuivent leur hausse mais à un rythme un peu moindre depuis 2 mois : + 7,7% sur un an en France au 1er juin 2022, contre +8,2% début avril. Les maisons voient leurs prix augmenter de +9,7%. En dehors de Paris, où ils poursuivent leur baisse (-2,0%), les prix augmentent à peu près partout sur le territoire. Ils augmentent moins vite en banlieue parisienne (+3,7%) et dans les plus grandes villes de province (+4,5%) que dans le reste du territoire : +8,8% en moyenne en province, confirmant les tendances nées de la crise sanitaire. C'est toujours en Bretagne (+13,9% !) et dans une moindre mesure dans les Pays de la Loire (+10,5%) que les évolutions sont les plus fortes, avec notamment +12,2% à Brest. Parmi les 70 grandes villes sélectionnées, c'est à Saint-Etienne que les loyers et les prix sont les plus bas.

L'offre semble se redresser, ce qui pourrait diminuer la pression sur les prix. Les taux de crédits immobiliers vont augmenter dans les prochains mois dans le sillage d'une inflation forte (+5,2% !) et de taux d'intérêts en hausse sur les marchés financiers.

Analyse structurelle

Le marché du logement est très dynamique depuis 2016, soutenu notamment par une forte baisse des taux d'intérêt de crédit et, depuis la crise sanitaire, par une épargne abondante chez une partie des ménages. Le nombre de transactions a fortement augmenté sur la période, atteignant un record absolu en 2021 avec 1 177 000 ventes de logements. Les prix, qui avaient fortement augmenté dans les années 2000, puis fléchi de 2012 à 2016, sont repartis à la hausse.

Le pouvoir d'achat immobilier des ménages reste à un niveau élevé à l'échelle nationale, grâce aux taux très bas des crédits et à des revenus des ménages en hausse régulière. Dans les zones tendues et notamment dans certaines grandes villes, la capacité d'achat des ménages est en revanche limitée et à un niveau bas comparé à l'historique. Le phénomène de métropolisation en cours durant les années 2010 est toutefois remis en cause par la crise sanitaire. Les maisons sont aujourd'hui davantage plébiscitées et les communes balnéaires, villes moyennes, petites ou rurales ont profité du changement d'aspiration des acheteurs.